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rapport hebdomadaire du 10/10/2011 au 14/10/2011

 

 

                                             bonjour

 

                                  voila notre rapport hebdomadaire de semaine.

 

 

 

Les marchés rebondissent : vers une résolution de la crise européenne ?

Marchés actions :

Cette semaine, les marchés actions ont continué leur ascension sur le modèle de la semaine précédente. Les trois axes étroitement surveillés par les marchés depuis des semaines restent encore et toujours les mêmes : la crise de la dette souveraine en Europe, le ralentissement de l’économie américaine et la recapitalisation du secteur bancaire.

Coté européen les marchés ont été très volatils, l’actualité macro-économique du vieux continent passionnant les marchés. En effet, le dossier de la crise de la dette souveraine avance, et la situation tend à s’éclaircir, même si de nombreux défis sont encore à venir. En début de semaine, les investisseurs étaient enthousiastes, anticipant l’acceptation du renforcement du FESF par les pays membres de l’euro zone. Le week end dernier, le sommet franco-allemand avait déjà commencé à restaurer la confiance des indices boursiers, les deux dirigeants européens préparant un plan pour recapitaliser les banques. Les marchés ont donc progressé, avec le secteur bancaire en tête. Tellement persuadées que les mesures seraient ratifiées, les places boursières n’ont pas bronché quand la Slovaquie, dernier pays à devoir voter, a refusé les mesures mardi dernier. En effet, Angela Merkel a tout de suite rassuré les investisseurs en martelant que le FESF serait fonctionnel en octobre. M. Barroso, président de la commission européenne, a également apaisé les craintes des investisseurs en appelant une énième fois les banques à se recapitaliser le plus rapidement possible. Peu après, les marchés apprenaient que la Slovaquie avait en fait rejeté les mesures pour des raisons de politique « interne » et non parce qu’elle était fondamentalement opposée aux nouvelles mesures du FESF. Ainsi, le parlement slovaque a très vite organisé un nouveau vote, qui cette fois s’est avéré positif. Depuis jeudi, l’euro zone est donc dotée d’un fonds de secours puissant et adaptable, qui sera très utile pour lutter contre la contagion de la crise de la dette et qui supportera le secteur bancaire européen. Mais la ratification de ces mesures n’est qu’une étape dans la lutte contre la crise. Lors du sommet du G20, la France compte proposer plusieurs nouveaux outils et changements pour le fonds de sauvetage. L’idée principale serait de transformer le FESF en banque, ce qui lui permettrait de démultiplier ses fonds jusqu’à 2000 milliards d’euros, somme plus que suffisante pour recapitaliser les banques et sauver la Grèce. Par ailleurs, les chiffres macro-économiques européens ont bien supporté les indices en étant pour la plupart meilleurs qu’attendus. La production industrielle de la zone euro est ressortie en croissance de 1,2% alors que les analystes attendaient une baisse de 0,7%. Au Royaume-Uni, les chiffres ont aussi été positifs : les nouvelles demandes d’allocations-chômage sont ressorties à 17,5k contre 24,5k de prévu par les économistes. Malgré ces bonnes nouvelles, la situation de l’Europe reste loin d’être parfaite. Jeudi soir, les agences de notation Fitch et Standard & Poor’s ont dégradé la note de l’Espagne la faisant passer à AA-. Par ailleurs, ces mêmes agences ont dégradé plusieurs établissements bancaires italiens et espagnols, prétextant que le système financier demeurait extrêmement instable. En fin de semaine les marchés se consolidaient après plusieurs séances de hausse. Sur la semaine, le CAC40 est en hausse de 3,74%, le Dax30 à +4,91% et l’EuroStoxx50 à +3,40%. Le Footsie100 affiche les performances similaires avec +2,70%.

Outre-Atlantique, les marchés américains ont paisiblement suivi les marchés européens, en étant toutefois plus stables en termes de variations intra-journalières. L’actualité économique américaine n’a pas été très mouvementée avec des indicateurs qui sont restés proches des estimations des analystes. Ainsi, les nouvelles demandes d’allocations-chômage sont ressorties à 404 000 légèrement inférieures aux 405 000 prévues par les analystes. La balance commerciale était également légèrement meilleure qu’attendue : elle s’affiche à -45,6 milliards de dollars contre -45,8 milliards attendu. Plusieurs nouvelles sont quand même venues secouer les marchés. Tout d’abord, le plan pour relancer le marché de l’emploi présenté par le président Obama a été rejeté par le Sénat. Le président devra donc faire passer ses mesures une à une. Par ailleurs, les Etats-Unis, exaspérés par le yuan sous évalué, ont décidé de voter une taxe contre les exportations chinoises. La Chine, offensée par cette motion, a tout de suite déclaré qu’il s’agissait d’une violation des règles internationales, qui met en danger les relations sino-américaines et qui pourrait déclencher une véritable guerre commerciale. Par ailleurs, les mauvais chiffres de l’activité chinoise ont pesé sur les marchés : la croissance des exportations chinoises a atteint un plus bas en sept mois, inquiétant les places boursières. Un ralentissement de la croissance chinoise pourrait s’avérer catastrophique pour le monde entier. Enfin, les résultats trimestriels du secteur bancaire américain n’ont pas été très convaincants, avec JP Morgan qui a affiché des résultats en baisse de 4%. Dans ce contexte, en variation hebdomadaire, le Nasdaq Composite gagne 5,68%, le S&P500 est en progression de 4,17% et le Dow Jones Industrial Average est hausse de 3,38%.

Forex :

Sur le marché des devises, la semaine a été marquée par un regain d’optimisme grâce aux engagements pris par les dirigeants de l’Union Européenne au sujet de la résolution de la crise de la dette en zone euro. Les monnaies dite risquées ont ainsi retrouvé les faveurs des investisseurs au détriment des devises refuges.

Dès lundi, l’euro et les place financières étaient revigorés après la conférence Franco-allemande de dimanche dernier. Le président Français, Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande, Angela Merkel ont pris l’engagement d’apporter une solution globale et commune à la crise de la dette début novembre. Le projet mis en avant porte sur la recapitalisation des banques et le renforcement du Fond Européen de Stabilité Financière (FESF). Ses deux engagements marquent la volonté des politiques d’apporter des solutions crédibles aux Banques européennes pour faire face aux risques accrus de perte sur les dettes souveraines qu’elles détiennent. Ce qui a permis à l’euro de gagner plus de 2% à la clôture lundi soir à 1,3643$ contre 1,3366$ en fin de semaine dernière. La devise des dix-sept a poursuivi sa hausse au cours de la semaine suite au vote positif du parlement slovaque. Grâce à ce vote, la Slovaquie qui était le dernier pays de la zone euro à voter pour la ratification du FESF, a permis au dix-sept des pays membres de s’accorder pour l’élargissement à 440 milliards d’euros de ce fond de sécurité. Un autre élément ayant permis de soutenir la monnaie unique, réside dans l’accord des membres de la Troïka pour le versement de la dernière tranche d’aide estimée à 8 milliards et destinée au sauvetage de  la Grèce. L’euro a poursuivi sa hausse et se stabilise autour des 1,38$  gagnant  plus de 3,2% en rythme hebdomadaire. Face à la devise britannique, l’euro gagne plus de 2% à 0,875£ et la paire EUR/JPY s’adjuge plus de 3,40% à 106,1 yens sur la semaine. Cependant, les investisseurs suivront attentivement les avancées sur la résolution de la dette grecque au cours du Sommet des Dirigeants Européens prévue le 23 octobre prochain. Bien que la situation politique actuelle soit saluée par les marchés, l’équilibre reste fragile. En effet, l’agence de notation financière Standard and Poor’s a dégradé jeudi d’un cran la note souveraine de l’Espagne de « AA » à « AA- », une semaine après l’agence Fitch. Les marchés auront également un œil attentif aux conclusions de la réunion des Ministres des Finances du G20 prévue ce weekend à Paris.

De son côté, le billet vert s’est déprécié par rapport à l’ensemble de ses contreparties et en particulier face aux devises risquées. Les bonnes nouvelles provenant des engagements pris par les dirigeants européens pour apporter des solutions à la crise de la dette de la zone euro ont rassuré les marchés. De plus, les espoirs de reprise de l’activité économique mondiale après les bons chiffres de l’emploi américain ont relancé l’appétit pour le risque. Sur le NYBOT, le Dollar Index perd environ 2,40% en rythme hebdomadaire et cote 77,20 points. Depuis son précédent plus haut atteint le 4 octobre dernier à 80,49 points, le Dollar Index perd plus de 4,20%. Les devises « matières premières » comme l’AUD/USD, le NZD/USD et le l’USD/CAD, sont les principales bénéficiaires de ce mouvement haussier. Sur la semaine, le Kiwi est en hausse de 3,80% à 0.7977$ et le loonie recule de 2,30% à 1,0160 dollar canadien. L’Aussie est la paire qui a le plus profité de ce retour de l’appétit pour le risque. En effet, l’AUD/USD gagne plus de 5,20% en rythme hebdomadaire et dépasse son niveau de parité avec le dollar américain pour s’échanger autour des 1,0270$ en fin de semaine. Le dollar australien est avant tout dopé par le dynamisme des exportations de matières premières vers la Chine et l’Inde. Ainsi, les espoirs de reprise économique des pays émergents sont à l’avantage du dollar australien. On notera que l’Aussie avait atteint pour la première fois depuis décembre 1983 la parité avec le dollar américain en octobre 2010. Le dollar australien fait partie des devises risquées très dépendantes des fluctuations économiques. Depuis le début de ce mois, les investisseurs se tournent ainsi vers le dollar australien et délaissent le dollar américain, le yen et le Franc Suisse. Enfin, les paires USD/JPY et USD/CHF sont restées globalement stables au cours de la semaine et s’échangent respectivement aux alentours des 0,8970 franc suisse et des 77,05 yens.

En outre, le Yuan se négociait au plus haut face au dollar autour des 6,3735 yuans avant la décision du Sénat américain de taxer les exportations chinoises à destination du sol américain. Le vote positif du Sénat a entrainé une forte volatilité sur la paire USD/CNH atteignant cette fois ci un plus haut à 6,54 yuans. Cette décision a pour but de punir la Chine pour la manipulation de sa monnaie mais pourrait à terme déstabiliser les relations commerciales sino-américaines. Le modèle de croissance de la Chine est de maintenir un yuan artificiellement bas pour dynamiser ses exportations. A ce titre, les réserves de change de la Chine ont atteint 3 201 milliards de dollars fin septembre et reflètent le déséquilibre des échanges commerciaux du pays.

Matières Premières :

Au chapitre des matières premières, les métaux précieux poursuivent leurs rebonds sous l’effet de la baisse du billet vert. Le métal jaune se stabilise autour des 1 675$ l’once et gagne un peu plus de 2,50% sur la semaine. Le rebond actuel des marchés actions met fin aux ventes d’or destinées à faire face aux pertes des fonds. De son côté, l’argent revient autour des 32$ l’once cette semaine après un fort repli de plus de 30% depuis fin août.

Enfin, le pétrole évolue en hausse dans le sillage des marchés actions. A New York, le Light Sweet Crude gagne 2,97% à 85,20$ le baril et à Londres, le Brent de la Mer du Nord est en hausse de plus de 6% à 110,50$ le baril. Au cours de la semaine, l’OPEP a annoncé qu’elle pourrait décider de maintenir ses quotas de production au niveau actuel. Les investisseurs seront attentifs l’évolution des prix du brut. En effet, l’Agence Internationale de l’Energie a de nouveau abaissé ses prévisions sur la consommation mondiale de pétrole pour la l’année 2012 en raison des risques de récession de l’économie mondiale.

 

 bonne lecture et à la semaine prochaine

angetrader@gmail.com

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