Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

point de la semaine sur les devises du09/07 au 13/07/2012

Forex :

Cette semaine le marché des devises a été marqué par le retour de l’euro à ses plus bas niveaux face au dollar américain depuis plus de deux ans, alors que les ministres européens n’arrivent pas à rassurer les investisseurs quant à l’avenir de la zone euro. La monnaie unique s’établissait jeudi sous la barre des 1,22, à 1.2178 dollar pour un euro.

L’euro s’enfonçait suite à l’appréhension et la nervosité des investisseurs à propos de l’émission d’obligations d’Etat italiennes de vendredi. En milieu de semaine, les rendements des obligations d’Etat italiennes et espagnoles sont de retour à des niveaux élevés, celui de l’Espagne se rapprochant de la barre symbolique des 7%. Toujours en début de semaine, le président de l’Eurogroup Jean-Claude Juncker annonçait qu’une nouvelle aide de 30 milliards d’euros serait apportée à l’Espagne ainsi qu’un délai supplémentaire pour la réduction de son déficit, et suite à cette annonce le premier ministre Espagnol Mariano Rajoy a dévoilé un plan d’économie de 65 milliards d’euros sur trois ans sous forme de nouvelles mesures d’austérité. Mais ces annonces n’ont pas convaincu les investisseurs et l’euro continuait de s’enfoncer. La monnaie unique a également souffert du manque de signaux clairs sur un potentiel « Quantitative Easing 3 » après la réunion de la FED jeudi, qui ne s’est pas montrée impatiente quant à un éventuel rachat de T-Bills visant à injecter des dollars sur le marché et de fait stimuler l’économie. Et pour couronner le tout, en fin de semaine l’agence de notation Moody’s abaissait la note de l’Italie de A3 à Baa2, soutenant que le pays restait directement exposé à des risques de contagion liés à l’Espagne et à la Grèce. Ainsi la légère hausse de l’euro vers les 1,22 dollar a été atténuée par l’inquiétude grandissante des investisseurs. Ce vendredi, à 11h15 GMT la monnaie unique valait 1,2197 dollar. Plus globalement, les investisseurs étaient vendeurs d’euros cette semaine, privilégiant des actifs à plus hauts rendements. 

Du côté des Etats-Unis, après la « non-annonce » de la FED, qui ne va pas faire appel tout de suite à un QE3, les résultats de l’enquête de l’Université du Michigan seront très attendus ce vendredi. Une hausse de l’indice est attendu (73,5 contre 73,2 le mois dernier) et pourrait créer un mouvement de hausse du dollar contre l’euro. Le dollar canadien, de son côté, s’est fortement apprécié contre le dollar américain et l’euro cette semaine, aidé par la hausse des prix du pétrole, notamment le Brent de mer du nord qui est repassé au-dessus de la barre des 100 dollars le baril, à 101 dollars. Cette hausse du prix du cours du baril a poussé les investisseurs à se tourner vers la devise canadienne. Jeudi en fin de séance, le dollar américain ne valait plus que 1,0189 dollar canadien et l’euro valait 1,2410 dollar canadien.

Sur le front des devises asiatiques,  le yen se renforçait contre la majorité de ses devises de contrepartie et atteignait son plus haut niveau contre l’euro depuis 6 semaines, à 98,12 yens pour un euro. Les investisseurs se sont en effet tournés vers la relative sécurité qu’apporte la devise Japonaise. Cependant, après l’annonce en milieu de semaine de l’augmentation du rachat d’actifs à court terme de la part de la Bank of Japan, le yen a perdu du terrain contre le dollar à 79.70 yens pour un dollar. Finalement après correction, le yen effaçait ses pertes et oscillait dans un intervalle de 79,20 à 79,35 yens pour un dollar. En résumé le yen s’est apprécié de 0,5 point face au dollar américain sur la semaine. D’autre part, « l’Aussie » (AUD/USD) a atteint des sommets contre l’euro en se traitant à 1,2027 dollar australien pour un euro (+0.4%) malgré les inquiétudes qui subsistaient au sujet du sauvetage de l’Union Européenne. Face à la devise américaine, après une légère baisse, le dollar australien est remonté à 1.0116 dollar américain suite à l’annonce de 7,6% de croissance du PIB chinois au second semestre. Les chiffres sur l’économie chinoise ont toujours un impact important sur la devise australienne, puisque l’Australie exporte majoritairement vers la Chine. Alors que ces chiffres de la croissance chinoise au second semestre sont les plus faibles depuis plus de trois ans, ils restent néanmoins en ligne avec les attentes et confortent les investisseurs.

 bons trades à tous

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article